50 / France. L’appel du 18 juin 1940 et l’ignominie du
19 mars 1962
J’aime la France, pas ses élites
politiciennes sournoises et versatiles. Souvenons-nous. Jacques Chirac après
les aspects positifs du colonialisme a interdit les cérémonies en mémoire de
l’Empereur Napoléon Bonaparte au nom du complexe des conquêtes des siècles
passés… Quant à Nicolas Sarkozy, il a supprimé l’hommage prévu à un grand
écrivain français mondialement connu, Céline, au nom d’un antisémitisme primaire.
Voilà donc depuis des décennies les « décideurs » que nous
avons ! Ils imposent leurs convictions au détriment de la liberté de
penser de la population. Ils transforment, souvent avec l’aide de médias aux
ordres, le droit à la vérité, au nom de leur « bon vouloir ».
Aujourd’hui, ils accusent, à juste titre, Bachar al Assad en Syrie, Ali
Abdallah Saled au Yémen, Ben Ali en Tunisie et Kadhafi en Libye de massacrer leurs
populations, mais alors… Alors ? Que fait-on du drame de l’Algérie française ? Les assassinés, sous les
balles de l’armée de la République française le 26 mars 1962 et les blessés
exécutés ? Ceux d’Oran le 5 juillet, les meurtres du bled, les Harkis et
les Supplétifs abandonnés, torturés et abattus dans des conditions affreuses en
Algérie, parce que abandonnés par le pouvoir français de Paris ? Sans
regret ! Sans contrition ! Et les militaires du contingent, des
jeunes métropolitains oubliés lâchement entre les griffes des terroristes, un
FLN assoiffé de vengeance ! Abandonnés au nom du principe de « non
ingérence ! » Monsieur Alain Juppé revient d’un voyage à Alger…
A-t-il évoqué ces ombres du passé ? Ces fantômes qui accusent le pouvoir
gaulliste ? Non ! Il a parlé d’un futur… Mais, peut-on évoquer le
futur, sans les bases solides d’un passé apaisé ?
Pourquoi aborder ces sujets ? Parce
que Nice et son maire, Christian Estrosi, nous imposent la statue du général.
Ils oublient que « l’homme du 18 juin 1940 » est aussi celui du « 19
mars 1962 ». Celui des accords d’Evian et de la fin de l’Algérie française,
lorsque l’armée française a tiré sur une foule pacifique à Alger ; lorsque
cette dite armée française a laissé des civils se faire massacrer ou enlever à
Oran ; lorsque RIEN, je dis bien RIEN n’a été tenté pour retrouver des civils
et des militaires prisonniers du triste et sanglant FLN !
Voilà une statue mal venue. Elle souligne
l’inconscience d’un parti, l’UMP, qui favorise par ce geste un élément qui
blesse une partie des Niçois, rapatriés d’Algérie et qui ont souffert de la
cruauté du pouvoir gaulliste, de ses mensonges ! Cinquante ans sont passés
mais rien n’a changé. Il existe toujours ce désir étrange, obsessionnel des
descendants du régime gaulliste de persévérer dans cette rage à nous effacer de
la mémoire de la Nation. Ils se retrouvent avec des groupes de pressions
socialo-communisants qui espèrent bien cracher sur nos tombes ! Une fois
de plus, après les noms de rues, de places ou de jardins du « 19
mars » et en occultant le souvenir des massacres qui ont suivi les accords
que nous nommons « déviants », Nice fait son cinéma… de mauvaise
qualité. La statue est là, avec le vote des conseillers municipaux pieds-noirs
qui ont avalé leur honneur, pour plaire au Maître de Nice.
Le pouvoir finissant de l’UMP niçois a
voulu nous donner le coup de grâce. Sous la coupe d’obédiences pacifistes ou
conservatrices, il a souhaité nous crucifier et nous enterrer.
Il y a erreur ! La
résurrection existe. Nous nous souviendrons !
Robert
Charles Puig / 18 juin 2011
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