56 / « Jacqueline
KENNEDY » Conversations inédites (1964) *
Un livre préfacé par Caroline Kennedy et
qui présente les propos enregistrés par sa mère avec Arthur M. SCHLESINGER. Un
écrit dont l’intérêt principal est de nous offrir un autre regard sur cette
époque et sur John Kennedy. Je ne m’attacherai pas à développer cet ouvrage
mais simplement, parce que cela est dit en termes tellement vrais, réalistes,
je veux rappeler quelques lignes évoquées par Jacqueline KENNEDY, qui ne peuvent que conforter notre intime conviction sur le
caractère de De Gaulle. Nous faire mieux comprendre, en quelques réflexions,
pourquoi il a été impossible d’avoir une autre sortie en Algérie française, que
celle du mensonge et du sang des innocents versé : les dates fatidiques du
26 mars, du 5 juillet 1962 et les massacres perpétrés envers les Européens et
les Arabes fidèles à la France, par les terroristes du FLN, sans réaction de
l’Etat français à cette époque.
Du livre, j’ai noté ces extraits
particulièrement édifiants sur « l’homme » pas du tout providentiel : « … Cet homme était vraiment rongé
par les griefs… Il n’avait jamais oublié les affronts de la deuxième guerre
mondiale » (arrivée tardive des Américains dans le conflit)… puis autres propos
de Jack (surnom du Président des Etats-Unis) au sujet du général,
«… n’avoir que du dégout pour quelqu’un d’aussi méchant » (P
342 / 343)
A cette lecture, le pourquoi de cette fin
sabordée de l’Algérie française paraît plus évidente.
Il n’y a pas photo. De Gaulle en voulait aux Pieds-Noirs lui reprochant Mers
El-Kébir et, parce qu’ils avaient un sentiment paternaliste et positif en
faveur de Pétain, il fera payer à l’Algérie française ce qu’il considérait
comme des offenses. Il y a réussi ! En lisant les quelques lignes du livre
de Jacqueline KENNEDY, on se rend compte combien, dès avant 1958, le général
était rancunier, d’où cette « envie » de brader l’Algérie. Il ne
voudra pas se souvenir de l’épopée glorieuse de cette Armée d’Afrique
reconstituée en 1943. Il minorera la part glorieuse, dans les batailles
libératrices de la France, des divisions françaises des colonies et que ce fut
depuis l’Outre-mer que trois cent mille hommes, mobilisés, partiront rejoindre
les troupes alliées pour que se dessine, enfin, la libération de la Nation. Le
général occultera cette Armée d’Afrique comme, depuis cinquante ans les partis
politiques, à sa suite, veulent nous effacer de l’HISTOIRE. Pourtant, en 1944,
De Gaulle, Président du Comité français de libération nationale, s’installera un
temps à Alger, à la villa des Oliviers. Un triste présage annonciateur déjà de
notre fin en 1962 ? Les « Oliviers » rappellent le Mont du même
nom où un traitre vendit le Christ, pour quelques deniers. Mais ne l’oublions
pas. De Gaulle ne vendra pas l’Algérie. Il l’offrira au seul FLN, en 1962.
En effet, De Gaulle restera un temps en
Algérie pour « apparaitre » comme un Français libre et non pas comme
un exilé en Angleterre. Il ne cherchera pas à connaître cette terre, mais à
profiter de la situation pour évincer le général Giraud et prendre le titre de
chef des armées.
Une
page d’HISTOIRE. Combien elle nous conforte dans notre VERITE !
Robert
Charles PUIG / septembre 2011
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