Le choix ?
J'ai retrouvé dans mes écrits ce texte de 2009. Il est d'actualité car nous sommes au pied du mur. Je le dis...

 

La France… demain…?

 

Depuis l'avènement de la cinquième République, que me reste-t-il de cette fierté d'être Français? Je le suis et le resterai bien entendu, mais combien de mensonges, combien d'obstacles, de vexations, de trahisons ai-je vécu pour garder le cap?

Pied-Noir depuis plus de trois générations, comme un grand nombre de compatriotes, mes premiers parents arrivèrent en Algérie vers 1840 et d'autres ont suivi. Tous avaient ou ont acquis le respect des traditions françaises : garde-à-vous pour saluer le drapeau aux trois couleurs… respect des couplets de la Marseillaise… de l'armée française (hors les événements de mars 62 à Alger et de juillet 62 à Oran: Notre Grand Deuil non reconnu)

Après un grand-père dans les Zouaves en 14/18 et un autre parent revenu invalide; un père et d'autres parents dont un oncle proche, mort pour la France en 39/45, un deuxième plus tard, assassiné ce 26 mars 62; ceux nés dans les années 1930/40 ont suivi leurs aînés, avec des militaires venus de France, dans les combats de 1954/62 pour conserver les départements français d'Algérie au sein de la Nation et défendre le droit contre le terrorisme.

Que reste-t-il de tout cela? La France d'aujourd'hui est-elle MA France?

Qu'ai-je entendu depuis le mensonge du : "Je vous ai compris !"; lu et observé de ce monde politique sans âme et dans les médias? L'Etat ne m'offre qu'une politique craintive de son passé colonial et complexée d'avoir été une grande Nation présente sur toutes les terres du globe. J'assiste à un pilonnage du passé voué aux hécatombes. Je devine un désir abject de nous effacer de l'histoire de France à travers des livres scolaires tronqués ou en démontant au petit jour des stèles à la gloire de héros d'une plus grande France. Je ressens une propagation évidente à plaire à ceux qui nous renient ou nous narguent, dans des manifestations antipatriotiques, en brandissant des drapeaux étrangers au cœur de nos villes, au nom d'un communautarisme agressif et porteur d'exactions diverses!

Parfois, j'ai souhaité croire à des promesses… à des mains tendues. A tort ! Il ne s'agissait que de chants de sirènes ou d'appeaux - du pipeau ? - pour me faire rentrer dans le rang de l'immobilisme et de l'oubli: Une gauche dite laïque (?) qui veut des minarets aux Mosquées (interdiction plébiscitée sur le Figaro du 3/12/09 par 73 % de lecteurs) et reste opposée à reconnaître le rôle positif des colonies dans l'évolution de terres vierges d'étendard ou de symbole de nation existante? Un "Modem" sans conviction ou des "Verts" prônant un retour à la chandelle? Une droite élue sur le thème d'une rupture… "oubliée" et qui racole ses politiciens dans une gauche éclatée, déchirée, qui a voté pour une cérémonie du 19 mars 62? Ce 19 mars qui fut le début des plus grands massacres de civils Européens et Arabes que l'Algérie encore française a connu, sans réaction de l'Etat français) (proposition de loi adoptée par l'Assemblée Nationale le 22 janvier 2002 par 205/249 socialistes; 35/35 communistes; 21/31 groupe radical, citoyen (?) et vert. Une droite, enfin, qui brandit le miroir aux alouettes : Identité nationale… rappel de la trace de la civilisation chrétienne en France (Nicolas Sarkozy/Figaro du 09/12)

J'ai l'âme et le cœur républicains. Je suis pour brandir, éclairé, le flambeau de nos valeurs passées. Je suis pour que mes enfants, mes petits-enfants, trouvent une place sur notre sol sans craindre le danger de banlieues identitaires, d'observer des forces de l'ordre matraquées dans des embuscades lâches et irresponsables.

L'Europe? Celle qui ne renie pas son origine chrétienne.

L'accueil des étrangers? Ceux qui respectent nos lois et nos codes de civilisation.

Alors, je m'interroge. Vote "utile" au premier tour ou vote d'honneur et de courage…  aux régionales de 2010… à la présidentielle de 2012… ?  Moi, je sais !

 

Robert C. Puig/ Nice, décembre 2009

 

Mis en page le 15/04/2012 par RP