Le complexe qui assassine

L’Occident est imprégné de l’idée d’être fautif et de devoir l’amende aux peuples anciennement colonisés ; de devoir un pardon et un mea culpa pour des fautes qu’il n’a pas commises : le monde civilisé est un diable et l’Orient, une sorte d’ange que nos médias oublient de définir comme « ange de l’Apocalypse ».

Ce complexe, en France, est né de l’Algérie française et de cette idée de propagande qui a fait des Pieds-noirs une ethnie à abattre et du FLN un vainqueur par défaut. Puis l’inhibition conformiste a pris de l’ampleur... Les idéaux d’une gauche humano-progressive décrétèrent que nous devions avoir honte de notre passé ; interdire à notre mémoire toute vérité et ouvrir nos frontières à tous les plaies du monde : au communautarisme des banlieues, à l’islamisme et au djihad... pour nous excuser de notre rôle de colonisateur. Cette idée absurde s’est trouvée véhiculée, colportée par un monde d’intellectuels gauchisants et de journalistes à la solde du pire.

Ce complexe, nous l’avons vécu récemment avec « l’affaire Merah ». Un islamiste immodéré, un tueur sans état d’âme. Il était connu de la police. Il avait fait des séjours dans des terres du djihad. Pourtant, après les meurtres de Montauban et Toulouse, ce n’est pas lui qui fut recherché en priorité. Sous l’influence de médias gagnés à une « fin » de l’Europe chrétienne et des USA, la seule piste envisagée par des journaux comme « Paris-Match » et le « Canard enchaîné » bien évidemment, puis certaines télévisions : « Banal + » ou la 2, fut celle de l’extrême droite et... l’OAS – encore ! – ou un mouvement militaire « nazi »... Il fallait avoir une sacrée dose de mauvaise volonté pour avancer sans raison ces idées, mais rien n’arrêta l’extrémisme de gauche de nombreux médias. De ce fait, notre police se laissa influencer par ces convictions malfaisantes et perdit du temps avant de trouver le vrai coupable : Merah, qui continuait son rôle de barbare et assassinait trois enfants !

A Boston, à travers nos journaux et télévisions diverses, j’ai eu l’impression du même scénario... Rien en particulier ne désigna aux yeux des journalistes et des milieux « people » l’extrémisme d’un djihad... Boston ! Pauvre ville martyrisée par ses morts et ses blessés et par la bêtise de propagandes dangereuses ! Cette cité universitaire, intellectuellement de gauche, ouverte sur le monde et qui a « produit » plusieurs présidents des Etats Unis s’est laissée berner par des propos fallacieux. S’il fallait désigner un « coupable », comme en France, c’est l’extrême droite qui revînt dans les écrits, les commentaires, bien plus souvent qu’un mouvement communautariste et islamiste... Même Barack Obama se laissa enfermer dans cette idée d’un mouvement de droite, sans avancer une autre hypothèse.

Un fois de plus, tout était faux dans l’interprétation de ce massacre des innocents, mais le complexe de l’Occident était bien orchestré par les suppôts de l’Apocalypse. Il ne faut rien voir, rien entendre, rien admettre de cet envahissement du monde civilisé par les adeptes d’un islam sectaire et d’une conception moyenâgeuse et archaïque du futur.

Après Toulouse et Montauban... Boston, à des milliers de kilomètres...

Demain qui, où ?

                                                                      Robert Charles PUIG / avril 2013

Mis en page le 21/04/2013 par RP