Faut-il rappeler combien cette date est importante à tous les Pieds-Noirs ? Elle indique le jour où des Oranais ont été massacrés par des bandes du FLN. Il y a eu des morts et des disparus...

Mon problème, et je rejoins les Oranais survivants de cette journée, c’est qu’à Nice la cérémonie du souvenir a eu lieu le 4 juillet 2015.

Bien entendu j’y étais. Nous y étions, ceux du Cercle algérianiste de Nice et des A.M., avec Michèle Soler, ceux des associations oranaises, mais il y avait chez beaucoup d’entre-nous un sentiment de frustration. Pourquoi cette date du 4 ? Elle ne correspond pas au jour exact où devait se dérouler ce rappel d’une date affreuse et de ses drames que le gouvernement de l’époque, le gouvernement gaulliste a laissé se commettre, interdisant au général Katz en place à Oran d’intervenir. Il abandonna des civils aux griffes des terroristes FLN, sans réagir ! Un général coupable ! Un état coupable le 5 juillet 1962.

Cinquante trois ans plus tard, pourquoi ne pas respecter le jour exact de la commémoration ? Pourquoi et en quel nom les autorités locales ont-elles modifié ce qui est un dû à nos morts de « là-bas » ?

Bien entendu comme à chaque fois qu’il faut se souvenir, les Pieds-noirs savent être présents, mais personnellement j’avais en moi ce sentiment de gène qui me faisait penser, « Ils ne nous attendent pas aujourd’hui, mais demain ! »

Alors, ce samedi 4 juillet 2015, nous avons chanté les « Africains », la « Marseillaise », et la messe fut comme à son habitude fervente, empreinte de prières en l’église Saint Pierre d’Arène, mais ne jouons plus avec l’Histoire. Elle est tellement malmenée ! Respectons dorénavant nos dates et nos jours de cérémonies. C’est tout ce qui nous reste.

                                               Pour le Cercle de Nice & des A.M / R.C. Puig