20 Aout 1955....remember !
Cinquante déja, et dans nos gros media
, pas un mot .....alors rappelons nous : le vingt
août 1955, à El Halia, petit village minier proche
de Philippeville en Algérie, un massacre atroce supprimait la
quasi totalité de la population européenne locale. Dans
d'effroyables circonstances, un flot bestial de population musulmane
du douar voisin se ruait sur des familles d'ouvriers exploitant la mine,
exterminant sans discernement tout ce qui vivait, brisant le crane
de nourrissons contre les murs, éventrant les femmes au sabre,
mutilant les enfants à la hache... Quand les secours arrivent,
El Halia n'est qu'une immense flaque de sang.
Parmi les émeutiers, des ouvriers de la mine,
qui vivaient en bonne intelligence avec ces Français depuis toujours,
jouissant des mêmes droits et des mêmes payes, et se sont rués
avec les autres au cri de Djihad ......
Tout cela n'avait évidemment rien de spontané
: le chef FLN Zighout Youssef avait monté l'opération
avec ses troupes sur le mot d'ordre : pas de pitié,
pas de quartier . L'opération en question consistait
à obliger les villageois voisins à se ruer au massacre,
dûment encadrés par les commissaires politiques du FLN
et par des djounoud en arme. Ordre appuyé par des arguments auxquels
on ne résistait pas....
Les forces de l'ordre intervinrent avec célérité,
mais trop tard pour éviter le massacre. La riposte s'est
déroulée sans discernement pour une raison évidente
: la totalité du village ayant été compromise,
il n'y avait guère de question à se poser sur les responsabilités.
Le jour suivant, 475 cadavres de hors la loi étaient retrouvés
; 800 prisonniers sont faits par l'armée, dont plusieurs seront
condamnés à mort et jamais exécutés. Parmi
eux, certains dont la condamnation suscitait l'indignation , deux ans
après, de cette grande conscience de Germaine Tillon, laquelle
n'a pas eu le temps de pleurer sur les enfants d'El Halia. Il est presque
inutile de signaler au passage que le drame de ce village, dans l'imagerie
de nos historiens actuels, c'est la répression,
dont les chiffres, comme à Sétif en 1945, sont multipliés
par 5, 10 ou 50 suivant l'humeur...On se rappelle une interview de l'inusable
Gisèle Halimi à France Inter dans laquelle elle avait
dénoncé avec horreur (mais à tort dans le cas présent)
l'usage du napalm par l'armée : mais l'usage de la hache par
les assassins n'appelait aucun commentaire de sa part.
Le chef fellagha avait inauguré cette fois
là une méthode qui a changé la face de cette guerre
et montré son efficacité : contraindre par la terreur
les populations musulmanes à creuser par la violence un fossé
auparavant inexistant entre elles et les Européens, et enfoncer
le pays dans la guerre révolutionnaire. Dans une émission
récente de la chaine de TV ARTE consacrée à insulter
l'Armée française d'Algérie en deux épisodes
bourrés de documents falsifiés, de faux témoignages,
et d'omissions étudiées, on a pu voir au moins un instant
de vérité : le commandant Si Azzedine,
chef rebelle de l'époque , explique, le sourire aux lèvres,
sa tactique : obliger, de nuit, les villageois musulmans proches
d'un poste militaire à se livrer à des actes de sabotages
sous sa surveillance, puis décrocher avec ses troupes de façon
à livrer ces villageois aux représailles de nos soldats,
avec l'espoir qu'ils seraient molestés au maximum. Et ensuite
les enrôler dans ses rangs par crainte des Français...
Difficile de rêver plus lâche ! mais le commentateur
du film n'y trouve rien à redire.. Le procédé, en tous cas, qui fut
à peu près celui d'El Halia, est très officiellement et complaisamment
reconnu par le FLN.
Mais, en ce jour de disgrâce, ce n'est pas tout.
En concertation avec les rebelles d'Algérie, les centres miniers
d'Oued Zem et Khenifra au Maroc étaient attaqués avec
la même sauvagerie : les émeutiers, entre autres,
ayant attaqué l'hopital assassinèrent les malades dans
leurs lits en y mettant le feu.....Cependant, à la différence
de Philippeville, de nombreux Marocains se joignirent aux Français
pour la défense de l'agglomération.
Le lendemain, Le très catholique et très
cacochyme François Mauriac écrivait sur ces évenements
marocains que son coeur saignait ... pour les
enfants assassinés dans leur lit ? non point ! parce que l'Armée
avait lancé ses T6 bombarder les émeutiers réfugiés
dans la montagne pour dégager l'agglomération!
Quant
à Gilbert Granval, le calamiteux résident de France à l'époque, il avait
d'abord refusé de réprimer l'émeute et protéger les vies menacées, déclarant
qu'il n'allait pas compromettre les négociations en cours pour sauver
la vie de quelques Français.....
Certaines victimes figurent sur tous les livres et
dans toutes les rues : nul ne peut -à juste titre- ignorer Oradour
sur Glane....mais pour toutes les victimes innocentes et méprisées
des ces Oradour nord africains que furent El Halia et Oued Zem, ayons
au moins une pensée, en cette période . Nos coeurs, à
nous, saignent sans hypocrisie....
M. LAGROT
Responsable CVR
Hyères 20/08/2005
Témoignage:
le 20 août à El-Halia