2°
Chaine ou Télé Pravda ?
Dans le tsunami médiatico-politique
déclenché contre la présence française
outre-mer depuis quelques semaines, et dans la foulée des autres
stations de TV, la 2° chaine vient de se distinguer : Une émission
publique à grand spectacle en deux parties était produite
le 26 janvier, sur le thème « La France doit elle
avoir honte de son passé ? » suivi de « qu'est
ce qu'être français aujourd'hui ? » Evidemment,
cette production faisait suite au tapage organisé autour de
fameuse loi de février 2005 au sujet de l'Algérie française.
Le « débat »
débutait par un double mensonge d'Arlette Chabot, animatrice,
déclarant que la loi imposait l'aspect positif du colonialisme
dans l'enseignement ; alors que la loi n'imposait justement rien,
et qu'elle parle de la colonisation et non du colonialisme, qui en
est exactement le contraire. Bon début ! auparavant, cette
journaliste avait consciencieusement joué la comédie
de l'impartialité, contactant les associations de Français
d'Algérie pour avoir les noms de témoins à convier,
dont pas un seul évidemment ne figurait sur le plateau...
D'ailleurs, pour ce débat consacré
en somme au bilan de la colonisation,ne figurait ni un colonisateur,
ni un colonisé, ni un historien spécialiste de la question.
On pouvait voir et entendre Roger Hanin, un représentant des
Verts, Mme Badinter, M.Delanoe, une représentante des « indigènes
de la République » ( ? ), le ministre d'Outre Mer,
Kofi Yamiane et quelques autres, tous sans aucun titre à être
là, mais qui n'avaient de commun qu'une opposition virulente
au principe de la colonisation. De même pour Max Gallo, historien
très orienté.... seule la député Michèle
Tabarot avait été parmi les instigateurs de la loi,
mais elle fut pratiquement interdite de parole et de toute façon
ficelée par son appartenance politique.
Dans ces conditions le débat,
truqué dans son principe, n'a été qu'un procès
des colonisateurs instruit à charge et en l'absence des accusés,
par des procureurs haineux et virulents, dans l'étalage d'une
ignorance crasse. Pas un seul des présents ne savait véritablement
de quoi il parlait, les plus extravagantes sottises étant proférées
avec assurance. M.Gallo affirmant que la colonisation avait détruit
des souverainetés : cet historien ignore que la souveraineté
de l'Algérie n'a jamais existé, comme pour toutes les
ethnies d'Afrique éparpillées en tribus autonomes, comme
le Maroc ou Madagascar dont l'anarchie interne avait gommé
depuis longtemps toute apparence de pouvoir, et tous les autres....le
ministre d'Outre-Mer déclarant que le code de l'indigénat
empêchait les Algériens d'exercer leur religion ; énormité,
pour une province où justement la III¡ république encourageait
l'Islam pour abattre l'Eglise catholique... Kofi Yamiane concluant
à l'inexistence des hôpitaux ou des ports réalisés
par la France pour un bilan positif, au motif que les peuples colonisés
les auraient réalisés eux-mêmes -Là on
crut quand même entendre quelques rires étouffés
dans la salle ! - Le bouquet étant sans doute la
déclaration de la pécore des « indigènes
de la ...etc. » : cette dernière, coupant la parole
à tous et à tout instant, sidérante d'ignorance
prétentieuse, prétendant que si les Français
avaient soigné les populations, ce n'était que pour
ne pas être contaminés eux-mêmes ! Les centaines
de médecins de colonisation qui ont donné leur vie pour
des populations au milieu desquelles aucun Français ne vivait
devaient se retourner dans leur tombe...on atteignait au summum de
l'infâmie mais personne n'a protesté ! et surtout pas
Arlette Chabot apparement débordée par la foire d'empoigne
qu'elle avait montée en toute connaissance de cause, et en
réalité faisant profil bas devant le terrorisme intellectuel
ambiant...
La violence
de nos procureurs était telle que Roger Hanin lui-même,
et E.Badinter, actifs adversaires de la présence française
coloniale pourtant, finissaient par trouver que trop c'est trop et
qu'il était temps de se modérer... sentant bien sans
doute que ces excès finiraient par déraper vers d'autres
cibles plus politiquement correctes. Max Gallo finissait aussi par
jouer les modérateurs.....
Le bilan de la décolonisation,
qui eut dû être le vrai sujet puisqu'il constituait la
référence de comparaison, n'a pas, faut-il l'écrire,
été abordé. Trop risqué ! Le déferlement
de racisme anti français qui fut la vraie marque de ce « débat »
ne permettait que l'invective. Quant aux Français qui ont fait
l'Empire, ceux qui ont consacré cinq générations
à fabriquer des pays livrés clefs en mains à
des repreneurs qui quelquefois n'en voulaient même pas, ceux
là étaient rayés du débat : ils n'avaient
existé que pour être enterrés. Ils auraient pourtant
une suggestion à faire : que nos insulteurs aillent faire un
tour dans l'ex Empire : nulle part ils n'entendront ce qu'ils expriment
sur notre sol et l'amour de la France, s'il existe quelque part, se
trouve là-bas...
Le media télévision,
en tous cas, nous à montré là son vrai visage
: ses « débats » sont sur le plan médiatique
ce que furent les procès de Moscou sur le plan judiciaire.
A ceci près que les Vichinsky d'aujourd'hui sont dans le public
et les accusés interdits de plateau. C'est France 2 ou Télépravda
?
Hyères
02/02//2006