France Inter, la marche de l’Histoire
, émission quotidienne, a consacrée récemment  sa demi heure à Frantz Fanon, idole et théoricien préféré de nos anti colonialistes professionnels.

 

     Une biographie assez révélatrice de ce mulâtre martiniquais, qui fut psychiatre à Blida et représentant officiel du FLN en 1959,  nous a été servie. Elle appelle quelques commentaires.

 

         Fanon était mu principalement par un complexe bien connu chez les métis, celui de la détestation de la moitié de soi même, en l’occurrence un racisme anti blanc exacerbé. Son orientation de médecin vers la psychiatrie en est incontestablement une conséquence…

       A Blida, où il s’était retrouvé médecin hospitalier, entre les séances de redressement de ce que France Inter appelle « l’Ecole psychiatrique d’Alger », essentiellement centrée (horreur) sur l’Indigène, notre homme manifestait à l’encontre du petit personnel européen le mépris le plus ouvertement raciste. Ayant rallié le FLN, il approuvait (ou plutôt encourageait) les égorgements d’Européens.

       Ce ragoutant personnage, qui devait tout à la France, la remerciait en lui crachant sa haine. Somme toute, un cas assez classique ! Sa fin au sein du FLN devait être tout aussi classique : après avoir tiré du feu les marrons de la Révolution, il était bien obligé de constater qu’ils seraient mangés par une petite côterie à laquelle il n’appartiendrait jamais. Mis sur la touche, il est mort en exil en laissant une œuvre écrite sans talent, mais dont le délire anti français lui vaut aujourd’hui l’admiration de nos intellectuels de pointe : Fréderic Mitterand ne l’a-t-il pas mis au rang des écrivains de l’année, excluant du même coup Céline. Ce qui évitait à ce dernier, post mortem, un voisinage  nauséabond 

       Rappelons au passage que le principal ouvrage de Frantz Fanon était préfacé par J.P. Sartre dans un texte célèbre où ce dernier lançait explicitement un appel au meurtre des Français en Algérie, avec la sympathique complicité de tous les amis des Droits de l’Homme de l’époque… sans doute y a-t-il homme et homme !

       Cette émission avait le mérite de rappeler un point peu connu : Fanon, en 1944, s’était engagé dans les FFL et avait combattu en France, jusqu’à être blessé (et décoré par le Colonel Salan !) Et à l’époque il avait noté la tiédeur patriotique des fermiers de l’hexagone, concluant logiquement qu’il n’avait pas à se montrer plus français que ceux qu’il venait délivrer. L’Armée d’Afrique à ses cotés et ses 175 000 combattants pieds noirs, faisant le même constat, n’en avaient pas tiré la même conclusion…

 

       Observons, in fine, une curieuse redite de l’Histoire : certain avocat aujourd’hui chéri des media, impliqué également dans la lutte du FLN, par tous ses aspects et ses origines, nous rappelle de façon frappante le Fanon susnommé : vous l’aurez tous reconnu…

 

  M.Lagrot

  11 dec. 2011

Mis en page le 12/12/2011 par RP