Les bombardements du cinquantenaire

 

C’était prévu ! Après cinquante ans écoulés, l’offensive des media contre l’histoire de l’Algérie française est déclenchée, pour autant qu’elle ait jamais cessé…. Mais cette fois, c’est le carpet  bombing qui est activé ! Sans même parler de la presse écrite et de ses intérêts subits pour les évènements de 1962, belle occasion de vendre du papier aux « rapatriés » (sans trop se mouiller, et avec des collaborateurs triés sur le volet de la correction politique), on a eu droit à la douteuse sollicitude de la TV et des multiples stations de radio. Impossible d’analyser toutes ces productions, il y faudrait un volume …

Les hostilités étaient ouvertes, après quelques préparations d’artillerie sur France Culture, par un film qui mérite l’examen, produit par France 2 : « La déchirure », avec l’inévitable Benjamin Stora, présenté comme « spécialiste » et même « historien »… deux titres sur lesquels il y a long à dire. La méthode, pour être classique, n’en est pas moins intéressante à étudier : le film s’ouvre sur une image de propagande tournée par le FLN, pure fiction mais présentée implicitement comme un reportage, équivoque savamment utilisée dans tout le film ; belle illustration de la formule du « documentaire fiction », immortelle invention de la chaîne ARTE quelques années auparavant à l’occasion justement de l’anniversaire de mai 45 à Sétif. Le pseudo document n’est pas choisi au hasard : il s’agit du déraillement d’un train saboté par de vaillants djoundi du FLN, et l’on voit tout de suite à quoi ces images renvoient dans l’esprit du Français moyen….d’autres séquences suivront, comme par exemple cette scène, déjà présentée deux fois par la TV sous des dates et des lieux différents ( ! ), montrant un soldat abattant un indigène devant sa khaïma : le général Faivre rappelait récemment qu’il s’agit d’ un montage de l a Fox Movietone fait pour les besoins d’un article de presse..

            Le mensonge est rarement « frontal » : il réside essentiellement dans le déplacement sémantique des mots, dans l’approximation ou l’ambivalence des affirmations, sans parler de l’omission, savamment  utilisée.

Cependant certaines affirmations sont carrément fausses, comme le récit des émeutes de Sétif en 1945, par ailleurs inépuisable source de contre vérités : Stora raconte que le commissaire de police de Sétif a tué le porte drapeau du MTLD et en fait l’origine du carnage… en fait, on sait que le commissaire a tiré en l’air et que les meurtres d’Européens avaient commencé 3 heures avant la manifestation. Le drame du 26 mars 1962  rue d’Isly est présenté comme un « affrontement avec les gendarmes »… alors qu’une foule totalement désarmée a été fusillée par des tirailleurs musulmans, sans sommations ; il n’y a eu ni affrontements ni gendarmes, et le bilan affiché, systématiquement minoré dans toutes les émissions, est le bilan « officiel » auquel il est bien commode de se tenir. Pas un mot sur le scandale des inhumations quasi clandestines imposées par le pouvoir, ni surtout sur le fait que la manifestation visait à secourir Bab el Oued : ce quartier français assiégé par l’armée française, cet épisode unique de l’histoire de France, n’intêresse pas nos curieux historiens ! Pourtant le rapprochement avec l’actualité s’impose : El Assad écrasant Homs avec ses chars et ses canons ne fait pas pire et lui, au moins, n’a pas fait intervenir l’aviation comme il fut fait par notre armée de l’air. Sur ce genre d’épisode, rappelons au passage le propos d’A.Juppé, ministre gaulliste, à propos de la Lybie : « un gouvernement qui tire sur ses citoyens n’a pas le droit d’exister » …. amnésie ?

            Les images d’opérations aériennes contre le FLN sont commentées par la mention que l’armée a employé le napalm « dont l’usage est condamné par une convention internationale ». Or, l’armée a très peu employé cette arme dont l’efficacité était très médiocre dans le genre d’opération qui était mené ; de plus la convention internationale citée date de 1980, donc très postérieure à la guerre d’Algérie ; enfin elle condamne son emploi contre les civils seulement, ce qui l’exclut du débat puisque l’Armée n’en a usé que dans les combats… un bel exemple de mensonge par approximation. De même une allusion, en passant, à des milices européennes en 1961, qui n’ont jamais existé. Et, bien sur, l’occultation presque totale des massacres d’Oran présentés comme une sorte d’épilogue inévitable, non sans insinuer que l’origine pourrait bien être un tir revanchard de l’OAS. Ah, l’OAS ! Si elle n’avait pas existé, ces historiens l’auraient inventée… c’est évidemment de sa faute si les Pieds noirs ont été contraints à l’exode… Stora ne l’exprime pas exactement de cette façon mais……

            Le débat d’après film était ce qu’on pouvait attendre, un jeu d’acteurs caricatural dans lequel des comparses bien choisis ne débordaient jamais du politiquement corrects. Jusqu’à faire parler une victime du terrorisme FLN ; belle initiative, sauf que la victime en question est devenue anti colonialiste et d’extrême gauche : avec elle, pas de mauvaise surprise. Autre belle figure de témoin, un curé hirsute à la pensée aussi cloutée que son blouson, qui bien sur a vu la torture, milité contre elle etc. etc. … refrain connu. Quant au seul historien qui avait vraiment des révélations à faire, J.J.Jordi, auteur du livre récent sur les disparus, il n’en a pas dit un mot : un homme qui avait une grenade dans la poche et ne l’a pas dégoupillée… ce seul trait en dit long sur le terrorisme intellectuel régnant sur le monde médiatique. Ne manquons pas de noter que cette émission était présentée comme une nouveauté, des inédits … mensonges ! Comme étaient mensongers ou erronés presque tous les chiffres et même les dates cités.

            Autre film sur ARTE, sur les « rapatriés » cette fois, intitulé justement : « Algérie, notre histoire »  Rebelote avec l’inusable Stora, plus pontifiant que jamais mais moins partial… il a eu au moins le mérite de mettre les choses au point en se défendant d’être pieds noirs : ce n’est pas nous qui le disons ! Notons une saisissante interview du général Challe, réalisée peu après sa sortie de prison, et censurée à l’époque, jamais produite à la TV. Tiens, il y avait donc une censure sur les media ? On en apprend de belles ! L’ensemble des commentaires ressort de la même contorsion dialectique que le film de Fr2 : ainsi l’assassinat de Raymond, le populaire chanteur juif de Constantine, est longuement décrit mais en laissant le doute sur ses auteurs, OAS ou FLN : alors que, sur place, personne n’a douté un instant de la culpabilité du FLN, et d’ailleurs quel intérêt l’OAS aurait elle eu à l’exécuter ?

            Le prétendu putsch des généraux est raconté avec une certaine honnêteté, chose rare : au moins les mobiles en sont ils clairs. Mais, bien sur, l’OAS est fustigée, et surtout on a droit à l’insupportable paradigme d’après lequel les Français d’Algérie étaient pris «entre l’OAS et le FLN »… Jusqu’à présenter l’interview d’un bon Pieds Noirs de base exprimant à l’époque quelques vérités banales sur l’insécurité du moment et filmé en contre jour « par crainte de l’OAS » ! Jamais n’est décrite la situation pourtant bien claire de l’année 1962 où la population française d’Algérie était prise entre les deux ennemis également féroces qu’étaient le FLN et le gouvernement gaulliste. Une séquence filmée montre des cadavres sur le trottoir de la rue Michelet à Alger, attribuant ces morts à l’OAS… il est fort douteux que les morts européens de ce quartier européen aient été descendus par d’autres que les tueurs FLN, mais le commentateur a fait son choix… de la même façon que pas un seul « documentaire » ne manque d’évoquer les femmes de ménage abattues dans la rue, sans jamais mentionner que le FLN (il s’en vante aujourd’hui) envoyait des terroristes déguisés en femme, ou que les haïks des mauresques servaient à dissimuler des armes.

            Inutile dire que la tuerie de la rue d’Isly le 26 mars 1962 est décrite dans la plus pure convention : le tir de provocation depuis les toits, alibi du pouvoir gaulliste depuis la première heure, est vérité biblique, malgré les témoignages ; le chiffre des morts minimisé, l’escamotage des funérailles par les autorités, l’absence d’enquête sérieuse, le mépris à l’encontre des victimes, tous les éléments de ce qui est un drame majeur de l’Histoire de France sont passées sous silence : affaire courante…. comme l’est le massacre d’Oran, dont les très rares images sont également passées à la trappe, avec un bref commentaire sur l’inertie de l’Armée devant la tuerie.

Evoquons au passage un autre long film avec débat sur une chaîne TV : même schéma, même partialité, mêmes participants choisis avec soin pour leur conformisme. Tout dérapage était jugulé d’avance, et d’ailleurs aucune de ces émissions n’était produite en direct. Pas fous…

L’émission « Troufion » de France 2 (à nouveau) relatait les souvenirs très arrangés d’appelés en Algérie. Etaient ils prématurément frappés d’Alzheimer ? On avait en tous cas l’impression qu’ils répétaient tous une leçon convenue et bien apprise, sur les horreurs de la guerre, toutes imputées à l’Armée dont ils faisaient partie. Ironisant sur la pacification, ils ignorent tous les SAS, qui pourtant ont eu tellement d’importance, jamais vu les médecins ou les enseignants, mais tous ont vu, de leurs yeux vu, la torture, bien sur… pourtant les égorgés du FLN, les mutilés par les bombes, ceux là ont inexplicablement échappé à leur regard ! Le vocabulaire même de leurs témoignages sentait la leçon, comme l’appellation de «soldats» pour les fellagh, que personne n’a jamais nommés ainsi sur place, et pour cause. Passons sur le fait que cette guérilla, dont la plupart des vrais acteurs étaient des engagés, est constamment décrite comme Verdun : on est ancien combattant ou on ne l’est pas ! Pas de dérapage là non plus : défenseurs de l’Algérie française, au placard…

Un seul documentaire point trop orienté, celui de LCP présentant des photographies de l’époque, où l’on revoyait avec émotion les saisissantes images de Marc Flament…. Mais notons enfin que toutes les chaînes ont ressorti des films des années passées sur notre sujet, films qui tous sans exception étaient anti colonialistes, anti militaristes et anti français, jusqu’à nous ressortir le navet de Pontecorvo , « la bataille d’Alger », qui piétine si caricaturalement la vérité historique ; qu’importe cette vérité ! Lorsqu’on demande à ces mêmes chaînes la projection du très récent « la valise ou le cercueil », on n’obtient qu’un refus méprisant dont ARTE donne la clef : « ce film n’entre pas dans notre ligne éditoriale ». C’est clair !

La radio n’était pas en reste, avec le matraquage quotidien de toutes les grandes stations pendant au moins une semaine. Ne parlons pas de France Culture, qui avait pris de l’avance depuis des mois, avec une suite d’émissions où les grandes voix des Franz Fanon, Manceron et autres enragés de l’anticolonialisme donnaient le ton, à l’exclusion absolue des mal pensants qui auraient pu contester les accords d’Evian ou le sac de Bab el Oued. Là ce sont principalement les gloires du FLN qui ont la parole,  justifiant l’égorgement des enfants ou la mutilation des fumeurs par les arguments que leurs ont glissés nos honnêtes défenseurs des Droits de l’Homme.

Le cas de France Inter mérite d’être étudié en détail : une série d’émissions de la série « La marche de l’Histoire » est consacrée quotidiennement à notre sujet, avec la géniale trouvaille d’un document « à deux voix », comprenez les deux parties, « algérienne » et française : en fait on a droit à un dialogue de compères, l’un FLN estampillé, l’autre « historien » d’extrême gauche, cette imposture culminant lors de la dernière émission où les deux voix tenaient en une seule… puisque l’invité avait la double nationalité !!  Le menu était donc prévisible : un pseudo historien algérien chiffre la population du pays en 1830 à 3 millions d’habitants, le double du chiffre le plus vraisemblable, ce qui permet ensuite, en produisant les premiers recensements , d’attribuer aux Français la baisse de population supposée: leur volonté d’extermination est présentée comme évidente, et d’ailleurs les calamités agricoles et naturelles de 1868 sont expressément imputées à la France… dont les colons ont pourtant autant souffert que les indigènes. On a droit aussi au refrain usuel sur la spoliation des terres par les Français, sans jamais donner les chiffres montrant que 80% des terres cultivables de 1930, déjà, étaient propriétés des indigènes ; l’enseignement « réservé aux  Français », sans chiffres, bien sur, mais surtout sans dire la résistance des ouléma interdisant aux musulmans l’école française, ni leur opposition à la scolarisation des filles, amorcée seulement après 1945. L’inusable procès à la France censée créer des citoyens de seconde zone, sans exposer honnêtement le système juridique au terme duquel n’importe quel musulman algérien pouvait devenir citoyen français sur sa demande, en renonçant à son statut coranique. Statut coranique que, de nos jours , les extrémistes islamiques réclament en France même ! On apprend aussi que les massacres du 5 juillet à Oran « n’ont pas de cause connue »… des recherches incontestées nous montrent pourtant que les rivalités internes des factions du FLN ont délibérément provoqué ces tueries d’Européens et que, par ailleurs, les dirigeants de ce même FLN voulaient à tout prix éliminer ces mêmes Européens de l’Algérie nouvelle ; opération réussie, mais personne ne parle, dans ce cas, de crime contre l’humanité ni de génocide. Une émission a été consacrée à la part diplomatique du conflit, malheureusement limitée à la période 1954/1962 : il eut été plus intéressant de l’ouvrir à la deuxième guerre mondiale et aux déclarations de F.Roosevelt faisant, en 1943, de la liquidation de l’Empire français (entre autres) un de ses buts de guerre ; à la stratégie de Lénine déclarant dès 1920 que la conquête de la France par les soviets se ferait en la contournant par l’Afrique ; aux appels au meurtre de mai 1945 par le grand muphti de Jérusalem… aux appuis internationaux de la totalité du tiers monde uni à la fameuse conférence de Bandoeng ..  bref, on comprend qu’il s’agit de préserver la légende suivant laquelle la France a fait face à une rebellion légitime causée par la gestion insuffisamment démocratique de sa colonie algérienne, sans que l’étranger soit en cause.

On pourra juger du sérieux de ces émissions en notant que le présentateur parle des SAS sans même en connaître le sens : il les nomme « sections administratives spéciales » au lieu de « spécialisées », ce qui est très différent… « spéciales » ayant un parfum de « services » bien connoté. Evidemment il est convenu que les Harki n’étaient pas contre l’indépendance mais… faudrait il rappeler à ces journalistes, qui n’ont évidemment jamais rencontré un Harki, que cette notion d’indépendance n’était, pour ces montagnards, qu’une abstraction incompréhensible ? Dans la même émission, relation d’un livre de fiction, « La citerne », décrivant l’aventure d’un officier SAS tortionnaire, un Pieds Noirs évidemment, auteur de meurtres dans le cadre de ses fonctions… il est presque inutile de récuser d’aussi extravagantes inventions, mais l’ambiguïté est savamment distillée sur la réalité des faits. Les bobards et chiffres fantaisistes sur les villages de regroupement sont présentés avec componction, mais personne ne saura que presque tous ces villages furent crées à la demande des paysans, qu’ils étaient tous sous assistance médicale, et qu’à l’indépendance presque aucun de leurs habitants ne les quitta, au point que le FLN s’empressa de les revendiquer comme « villages socialistes »…

La tarte à la crème de la torture est reprise en long et en large, avec références bibliographiques, celle de  H.Alleg entre autres, lequel n’a jamais été torturé, comme en a témoigné le médecin légiste Michaux, mais a lancé la stratégie de dénonciation communiste, puis FLN, enjoignant à tous leurs militants prisonniers de déclarer systématiquement qu’ils l’avaient été …  avec le succès médiatique et politique que l’on sait. La violence des supplices subis par la population française d’Algérie de toutes confessions  n’est pas tout à fait niée, mais habilement légitimée : il y a des bonnes et des mauvaises tortures !

Au plan politique, on refait le monde avec sévérité : un invité de l’émission voit dans la décision de G.Mollet confiant les pleins pouvoirs à Massu à Alger une preuve de faiblesse : comme si la position du politique dans n’importe quelle guerre n’était justement celle là…

Il faudrait des pages encore pour dénoncer les contre vérités dans ces émissions… notons encore que même France Musique s’y est mise : le 19 mars au matin, son émission matinale s’ouvrait avec B.Stora ( quelle surprise…) déclarant, sans doute mal réveillé, « c’est aujourd’hui l’anniversaire de l’indépendance de l‘Algérie ! » puis affirmant négligemment que les Français d’Algérie n’ont jamais eu de culture spécifique.. le flot de littérature, d’œuvres d’art, de créations techniques, de découvertes scientifiques, issu de la province algérienne de la France n’a-t-il jamais été, ou peut-il être rayé de l’Histoire par le cerveau fragile d’un universitaire dévoyé ? C’est la question que la journaliste n’a pas posée. Portons toutefois au crédit de cette chaîne radio le seul rayon de soleil sur ces turpitudes, une émission bien documentée sur Radio Alger d’avant 1962. Parmi des enregistrements émouvants de l’époque, quelques commentaires honnêtes et des propos élogieux sur la qualité de son orchestre symphonique, le meilleur des orchestres de province ; quelques réminiscences également de son excellente troupe théâtrale, et des meilleurs solistes régulièrement invités, témoignage de l’intense vie intellectuelle et artistique de la capitale algéroise.

Le carpet bombing de la désinformation n’est évidemment pas terminé et nous n’avons parcouru ici que le monde audio visuel. Pour le reste, la poubelle continue de se déverser sur nos têtes. Dans ce flot de débats et de documents, une constante remarquable, l’absence à peu près totale des Français d’Algérie, les seuls qui n’ont pas le droit à la parole, jamais invités dans les débats (sauf exception pour des invités muets ou acquis au politiquement correct), présents seulement dans les reportages d’époque, sous forme d’excités analphabètes ou de victimes « de tous bords » . Il est tout à fait significatif, par exemple, de ne jamais entendre un ancien de l’OAS, alors que l’organisation est mise en cause dans chaque émission – à l’exception de J.Castano, interviewé seulement en tant que candidat aux élections-, significatif aussi que jamais le problème, pourtant capital, de l’après exode pour les « rapatriés », ne soit sérieusement évoqué ; de même d’ailleurs que le sort de l’Algérie indépendante. Le désastre de la décolonisation est un thème tabou !

S’il ne fallait qu’une démonstration de la partialité des media, comparons deux anniversaires : le 17 octobre celui d’une manifestation à Paris, fomentée par le FLN, ouvertement anti française, réprimée par une police qui avait eu 23 morts dans ses rangs, manif qui fit une vingtaine de morts, au plus, en dépit des propagandistes de gauche qui en inventent « des centaines »…  anniversaire qui fait la une de tous  les media, commentaires horrifiés à chaque ligne. Le 26 mars, massacre à Alger, par l’armée française, d’une foule française manifestant pour la France ; un événement inouï, sans précédent depuis la Commune de 1870, unique dans notre histoire par le fait que la manifestation, à l’inverse de la Commune, était entièrement pacifique : au moins 80 morts et 200 blessés. Anniversaire ignoré, pas un seul media audio visuel ne l’a seulement évoqué !

Quant au peuple pieds noirs, à qui on reconnaît du bout des lèvres le statut de victime, il n’est mentionné qu’en passant, et rayé de l’histoire pour solde de tout compte : des Français des catacombes…

 

M. Lagrot

3 avril 2012

Mis en page le 05/04/2012 par RP