Elie ABOUD

Député de l'Hérault

Adjoint au Maire

Président du Groupe d'Etudes

Sur les Rapatriés

                                                                                           

 

Béziers, le 9 mars 2009

                                                                                              Réf. : EA/SV/MC

 

 

 

Monsieur le Président de la République,

 

 

En ma qualité de Président du groupe d'études sur les rapatriés, je souhaite vous faire part du trouble qui agite actuellement une grande partie du monde des rapatriés et dont les conséquences pourraient s'avérer particulièrement sérieuses.

 

Vous avez fait rappeler en date du 10 novembre 2008 que la seule date nationale de commémoration des morts pendant la guerre d'Algérie, les combats du Maroc et de Tunisie était la journée nationale d'hommage du 5 décembre. Ce qui revient à dire que cette date exclue toute autre date et notamment la date du 19 mars .

 

Or depuis quelques semaines, je suis assailli de plaintes de rapatriés, selon lesquelles il y aurait un double langage de l'Etat dans ce dossier puisque des représentants de l'Etat, militaires ou civils, participent aux cérémonies commémoratives et en particulier à l'initiative d'élus ou de la FNACA .

 

Déjà une importante manifestation de rapatriés aura lieu à Valence le 14 mars prochain pour protester contre les cérémonies du 19 mars et les représentants de plusieurs associations de rapatriés m'ont fait part de leur intention de manifester leur mécontentement si des autorités représentant l'Etat participaient cette année aux cérémonies du 19 mars.

 

Tout ce qui a un rapport avec la mémoire a une importance capitale pour eux et il ne faudrait pas que la situation des rapatriés se radicalise à cette occasion.

 

Très respectueusement, Monsieur le Président de la République, je me permets de vous demander solennellement d'intervenir pour mettre un terme à cette polémique et pour que les représentants de l'Etat respectent la date du 5 décembre comme date officielle et ce afin d'éviter un embrasement qui semble être sous-jacent.

 

Je vous prie de croire, Monsieur le Président de la République, à l'expression de ma haute considération et à mes sentiments les meilleurs .

 

 

                                                                                   Elie ABOUD

                                                                               Député de l'Hérault

 

 

Monsieur Nicolas SARKOZY

Président de la République

Palais de l'Elysée

Rue du Faubourg St Honoré

75008 PARIS