Stèle à Marignane

Rassemblement dans le calme au cimetière

Quelque 600 personnes, à l'initiative de l'ADIMAD (Association amicale pour la défense des intérêts moraux et matériels des anciens détenus et exilés politiques de l'Algérie française) s'étaient rassemblés dans la matinée du 6 juillet 2005 devant l'entrée du cimetière Saint-Laurent, pour participer à l'inauguration d'une stèle à la mémoire des "Morts pour l'Algérie française".

Le préfet de la région PACA, Christian Frémont, avait annoncé mardi qu'il interdisait l'inauguration "pour trouble à l'ordre public". L'entrée du cimetière fut fermée depuis 7h30 par les forces de l'ordre.

Tôt dans la matinée de mercredi, une requête en "référé liberté" fut introduite par l'ADIMAD pour obtenir la levée de l'interdiction préfectorale.

Dans l'attente du jugement du tribunal, les gerbes furent déposées à la porte du cimetière ; les manifestants restèrent présents plus de 2 heures dans le calme et le recueillement.

La requête fut rejetée vers 11h et peu après 12h00, de retour du tribunal, le président de l'ADIMAD, Jean-François Collin, a appelé à la dispersion du rassemblement devant l'entrée du cimetière "car les ordres sont formels".
"Nous sommes désormais des citoyens de seconde zone, nous sommes des exclus", a-t-il lancé, avant de demander une minute de silence à la mémoire des "113 fusillés et combattants tombés pour que vive l'Algérie française".

La stèle érigée dans le cimetière resta donc voilée mercredi.

En refuge, tout provisoire, des gerbes furent rassemblées au pied d'une stèle - officielle, celle-là -, dédiée aux combattants d'AFN et des TOE.

Les manifestants se sont dispersés ensuite dans le calme à la mi-journée.

Question: Quand l'ordre public fut-il troublé ?