MARIGNANE 1er NOVEMBRE 2009
Cher(e)s Camarades, cher(e)s Ami(e)s,
Nous voici réunis, pour la
première fois un 1er novembre, devant une méchante
plaque de béton. Ici la mairie de l'époque nous
avait autorisé à ériger notre Stèle
à la mémoire des Combattants
tombés pour
que vive l'Algérie française.
Attaqués, à l'époque, pour Apologie
de crimes de guerre, nous avions définitivement gagné
devant les Tribunaux, en Cassation.
Mais l'entêtement du fils d'un commissaire
politique gaulliste, acharné à traquer les Patriotes de l'Algérie
française, continuait.
Au Tribunal administratif, la mairie
était condamnée à démanteler notre Stèle. Si le maire Le Dissès
l'avait voulu il lui suffisait de faire voter son conseil municipal
afin de réparer l'erreur administrative de son prédécesseur. Il
ne l'a pas voulu.
Pendant la campagne électorale Le
Dissés avait promis, devant trente
témoins, la plupart ici présents, que, s'il était élu, jamais
il ne toucherait à notre monument.
Mais les haines politiciennes l'ont
emporté !
Et c'est en pleine nuit, à minuit,
en catimini, que ce maire profanateur, sans parole et sans honneur,
sous la protection des forces de l'ordre, à démantelé, honteusement,
le témoignage éclatant de ce que fut le magnifique combat des
Résistants Patriotes, héros de l'Algérie française.
Nous avons alors obligé Le Dissès
à garder notre monument dans les locaux de la mairie, non sans
avoir fait constater son état par huissier. Et cela jusque justice
soit enfin rendue !
Les Patriotes et les Français d'Algérie,
qui n'ont plus leurs monuments ni leurs cimetières, laissés à
l'abandon Š et dans quel état ! - en terre désormais étrangère,
étaient fiers de pouvoir se recueillir dans un lieu public.
Leur ferveur ne s'était jamais démentie.
Des fleurs fraîches étaient constamment déposées au pied de ce
mausolée. De très nombreuses cérémonies ont eu lieu ici pendant
trois ans, sans que jamais il y ait le moindre incident.
Après la profanation de novembre 2008,
en février, mars, juillet de cette année, ici, nous sommes venus,
très nombreux, montrer que notre ferveur n'avait pas été entamée
par la haine d'un édile municipal.
Les dates douloureuses, gravées dans
le granit de notre Stèle, rappelaient quelles avaient été, entre
autres, les souffrances de la population française des 15 départements
français d'Algérie:
20 août 1955
: massacre d'El Alia dans le Constantinois par les terroristes
FLN
24 janvier
1960 : les Morts des Barricades d'Alger tués par les forces gaullistes
26 mars 1962
: les innocentes victimes de la rue d'Isly à Alger, abattues dans
le dos par les troupes gouvernementales
5 juillet
1962 : les milliers d'Oranais enlevés par les terroristes FLN
et jamais retrouvés. Sous l'oeil distrait et nonchalant de l'armée
gaulliste l'arme au pied.
Et puis, il y avait là, aussi, trois
dates sans explications,
burinées dans le roc, qui rappelaient symboliquement le sacrifice
de 4 des n™tres parmi les 117 Résistants Patriotes opposés à la
violation de la Constitution par le chef de l'état parjure et
morts les armes à la main :
7 juin 1962
: exécution de Claude Piegts et Albert Dovecar
6 juillet
1962 : supplice atroce du Chef des Commandos Delta, le lieutenant
Roger Degueldre
11 mars 1963
: Immolation du plus pur héros de notre combat, mort en saint,
le Lieutenant-Colonel Jean Bastien-Thiry
Et c'est ce monument de mémoire et
de ferveur que Le Dissès a osé profaner le 18 novembre 2008 !
Depuis cette date de nombreuses cérémonies
ont eu lieu ici même. Et ce n'est pas un profanateur qui nous
empêchera de nous recueillir devant la triste preuve de son éclatante
infamie !
Je le dis solennellement : Le Dissès
ne sera jamais réélu. Nous ferons tout pour le faire battre. Je
suis absolument sûr que tous les Marignanais, Patriotes
et Français d'Algérie se souviendront de cette ignominie et que
leurs prochains bulletins de vote renverront cet homme sans honneur,
sans parole et sacrilège d'o¯ il vient : le gaullisme militant.
Et pour terminer nous accolerons définitivement
à Le Dissès l'adjectif suivant : falso
dont la définition est :
"Un falso c'est un que par
devant y te passe la main dans l'dos et que par dérrière y te
crache à la fugure !"
Je vous remercie
JF Collin
ADIMAD
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