La statue de De Gaulle inaugurée ce 18 juin

Le 18 juin à Nice, place de la Libération

Nous nous étions donné rendez-vous près de la gare du Sud, à Nice, pour montrer notre désapprobation à l’Erection de la statue de De Gaulle, « place de la Libération ».

Une demande d’autorisation à manifester adressée au Préfet, transmise par lui à la municipalité, avait au préalable alerté les autorités policières.

Dès lors des précautions furent prises, un service d’ordre particulièrement nombreux et remonté était présent pour nous contenir et nous parquer, hors la vue des autorités. Un membre du service d’ordre nous l’a même confirmé « Estrosi ne veut pas vous voir ».

C’est ce qu’il tenta de faire, et s’il ne nous a peut-être pas vus il nous a pourtant entendus. (A 2 reprises il a demandé que l'on augmente le volume de la sono...)

Contournant les lignes policières, nombre d’entre-nous, se coulèrent dans la foule, certains, comme-moi, avec des pancartes. Dès qu’un porteur de pancarte était repéré, il était aussitôt entouré par plusieurs policiers en civil et prié de se retirer ou de céder sa pancarte, au besoin manu-militari en cas de refus.

La statue fut dévoilée sous les huées véhémentes des nombreux protestataires non encore repérés. Bien que des consignes aient été communiquées préalablement, mais qui du fait de la colère ne furent pas suivies, le nom de De Gaulle et le nom d’Estrosi furent hués copieusement tout le long du discours d’inauguration. Le service d’ordre repoussant, ou tentant de le faire, chaque fois que les protestataires se rassemblaient, pour les éloigner de l’auditoire. Peine perdue, certains ont dû rentrer chez eux avec une extinction de voix.

Non voyant, le Maire de Nice l’a peut-être été, mais mal entendant il mentirait s’il le disait.

Un seul regret, ne pas avoir été plus nombreux. Mais ce n’est que partie remise.

R.P.