Aux Amis de l'Algérois, n°90 septembre
2005
REPENTANCE
!!! REPENTANCE
Ça recommence. Ils
ont du considérer qu'ils étaient demeurés
trop longtemps sans extérioriser leur mauvaise foi. Alors
ils se sont réveillés. Que disje ? Ils se
sont acharnés. Qui ? A. BOUTEFLIKA et ses affidés,
discrètement approuvés par ceux qui ne manquent
jamais une occasion de mettre la France en accusation.
Oubliée l'accolade
reçue de notre Président de la République,
lors des cérémonies du 15 aot 2004 pendant que
les anciens combattants qui protestaient étaient brutalement
repoussés. Oubliée la Légion d'honneur décernée
à EL DJEZAIR. Oubliée la réception amicale
dans la résidence de vacances de la famille CHIRAC.
Pendant quelques semaines
la France a été trainée dans la boue, accusée
de tous les crimes, sommée d'annuler une loi votée
par le Parlement qui n'a pas eu l'heur de plaire outre Méditerranée,
de se repentir encore et encore. Quand donc en finira-t-on avec
ces appels à la repentance ?
Le départ de cette
campagne fut donné le 8 mai. Auteur du coup d'envoi BOUTEFLIKA
qui, le verbe hargneux, se répand en invectives. Pourquoi
le 8 mai ? Ce jour-là était célébré
le 60ème anniversaire de la fin de la seconde guerre mondiale.
C'était également le 60ème anniversaire d'un
évènement qui constitue le prélude à
la tragédie qui, durant près de 8 ans, déchira
l'Algérie dont la terre fut arrosée du sang versé
par tant d'innocents.
Le 8 mai 1945, des civils,
qui fêtaient, à SETIF, la victoire sur le nazisme,
furent massacrés. Que devait faire la France ? Laisser
les égorgeurs continuer leur sinistre besogne ? En état
de légitime défense, elle se devait de réagir.
Soixante ans plus tard,
BOUTEFLIKA a jugé de son devoir de chef de l'Etat algérien
de rendre hommage aux insurgés de 1945. Nous ne lui contestons
pas ce privilège. Mais pourquoi une telle attaque contre
la France ? Ne retenons que quelques extraits de la diatribe de
l'homme qui attend le geste qui « libérerait
la conscience française des cauchemars de la longue nuit
coloniale ».
C'était un préambule.
On relève encore « Qui ne se souvient des fours
de la honte installés par l'occupant dans la région
de Guelma... Ces fours étaient identiques aux fours crématoires
des nazis » . De crainte de ne pas avoir été
entendu, il insiste « L'occupation a adopté
la voie de l'extermination et du génocide qui s'est inlassablement
répétée durant son règne funeste »
. Je préfère m'arrêter là en déplorant
que personne ne lui a demandé ce que représentait
le génocide quand on sait que la population algérienne
a été quintuplée pendant les années
o elle a du supporter le jour imposé par la France. Quant
à l'ambassadeur de France, j'aurais apprécié
que sa pensée soit précisée quand, ayant
fleuri le mémorial de SETIF, il salue « la mémoire
des victimes de cet enchaînement d'un climat de peur, de
manifestations et de répression, d'assassinats et de massacres ».
Curieusement, le 5 juillet
- Fête de l'indépendance de l'Algérie -, les
procureurs d'Alger semblent découvrir la loi du 23 février
2005 s'octroyant, sans vergogne, un droit d'ingérence que
nos politiques ne leur ont pas beaucoup contesté.
La cause de leur colère
? Le projet de faire reconnaître dans les programmes scolaires
le rôle positif de la présence française outre-mer
et notamment en Afrique du Nord. Le F.L.N. (parti majoritaire)
se permet de condamner ce texte « qui consacre une
vision rétrograde de l'histoire » . Il insiste
et « condamne, avec la plus grande fermeté,
cette volonté de justification de la barbarie du fait colonial
en gommant les aspects les plus odieux ».
BOUTEFLIKA n'est pas en
reste qui parle de « tentatives pitoyables de falsification
de l'histoire ». Il qualifie le colonialisme d'être
« l'un des plus grands crimes contre l'humanité »
ajoutant que « pour la société algérienne,
la colonisation a été massivement une entreprise
de décivilisation » . En conclusion la loi du
23 février ne serait qu'une manifestation de « cécité
mentale confinant au négationnisme et au révisionnisme ».
Je préfère
arrêter là mes citations non sans donner la parole
à la Fondation du 8 mai 1945 qui précise «
il importe beaucoup pour le peuple algérien que la France
officielle se décide à reconnaître son implication
dans les actes monstrueux et inhumains commis en son nom de 1830
à 1962 ».
Vous serez d'accord avec
moi. Inutile de poursuivre des citations qui, c'est le cas de
le dire, révèlent un état de cécité
mentale incontestable, une mauvaise foi pathologique. Inutile
aussi de répondre à ces élucubrations. Vous
avez tous vu se développer une population qui a fort bien
résisté au « génocide ».
Elle ne s'est jamais aussi bien portée que durant « l'occupation »
. Vous avez été témoins de la construction
des routes, du chemin de fer, des centrales électriques,
des barrages, des immeubles remplaçant les gourbis, etc...
On peut regretter qu'un audit n'ait pas été réalisé
le jour o nous avons quitté l'Algérie en laissant
le pétrole et le gaz du Sahara.
Non la France n'a pas à
se repentir sinon auprès des moustiques propagateurs du
paludisme et de mort, des bêtes sauvages repoussées
loin des villes. La France devrait, au contraire, demander que
se repentent ceux qui ont commis ou commandé tous les attentats
commis contre les civils des villes et des campagnes, ceux qui
ont été massacrés à ORAN le 5 juillet
1962 et les 150 000 harkis sacrifiés au lendemain de l'indépendance
:
Pour terminer quelques réflexions
inspirées par l'actualité. La France, pas rancunière,
n'a pas protesté quand l'Académie française
a décidé d'accueillir en son sein Assia Djebar,
écrivain algérien de langue française. Il
s'agit d'une femme qui n'a pas caché sa participation à
la « guerre de libération » . En
revanche, ce que beaucoup ignorent c'est que l'intéressée
fut élève au lycée de BLIDA avant d'intégrer
l'Ecole Normale Supérieure. Qu'en pense monsieur BOUTEFLIKA
? Encore une victime !!!
A la radio, on capte parfois
des émissions durant lesquelles les auditeurs ont la parole.
S'exprimant sur des sujets d'actualité, c'est l'occasion,
pour certains, de critiquer, d'attaquer véhémentement
la France. Quand l'animateur leur demande d'o ils appellent,
on s'attend à ce qu'ils répondent « de
Rouiba » ou de « Boufarik » .
Non, c'est de Marseille ou de Port Vendres qu'ils crachent leur
venin. Il faut croire que la France ce n'est pas si mal que çà.
On en a la confirmation
quand on constate les files d'attente devant nos consulats. Ils
sont nombreux les Algériens en quête d'un visa pour
venir en France. Pourtant après avoir obtenu l'indépendance,
on pouvait penser qu'ils auraient à cur de demeurer dans
leur pays... Pour le faire renaître à la lumière
au sortir de la nuit coloniale !!! Mais non. Ils insistent
pour parler les mauvaises langues évoqueront le R.M.I.,
la C.M.U. et d'autres avantages. Il faut croire que là-bas
il n'y a pas eu un COLUCHE pour créer les « gargottes
du cur ».
Marc LYSSET
|