Identité
réelle du 13 mai 1958
Par le Docteur
Jean-Claude Pérez
Chaque fois qu'il m'est
donné de lire une relation historique des événements
du 13 mai 1958, j'éprouve un même sentiment. Je constate
à quel point le goût de l'à-peu-près
a imprégné les rédacteurs de cette page capitale
de notre histoire. Tout se passe comme s'ils voulaient nous inviter
à une attitude de découragement. A poser des questions
du genre de celle-ci :
"A quoi bon ? Pourquoi chercher à comprendre ?"
Dans ces événements
du 13 mai 1958 nous avons identifié plusieurs intervenants.
- TOUT D'ABORD UNE VOLONTE STRATEGIQUE. Celle qui a conduit une
fraction dominante du capitalisme financier à se débarrasser
de l'Algérie française. Dans le but de faire produire
une plus forte valeur ajoutée à leurs investissements,
ils ont prôné le "délestage économique"
de l'Algérie française. C'est l'unique motivation
stratégique. Celle qui fera naître la République
algérienne. La "liberté des peuples à disposer
d'eux- mêmes", "les droits de l'homme", ne sont jamais invoqués
dans le libellé de cette motivation stratégique.
2 - En deuxième lieu, on a mis en marche un agent d'exécution
tactique, dominant : le FLN avec ses deux organes de direction,
le CNRA (1) et le CCE (2). Le 18 septembre 1958 naîtra
le GPRA.
3 - En troisième lieu, un groupe de protagonistes qui, luimême,
va se subdiviser en deux sous-groupes d'intervenants tactiques successifs :
a) Le premier fonctionne en grand secret sous
le couvertde l'autorité officielle. Il est constitué
de personnalités de la IVème République qui
ont joué un rôle dans différents gouvernements.
Le secret de leurs activités pro-FLN est motivé par
un constat : l'opinion nationale française, dans son ensemble,
est encore hostile à l'abandon de l'Algérie. Ce sous-groupe
s'appuye essentiellement sur les partis de gauche. Sur le marxisme-léninisme
protéiforme, avec ses différents ersatz et dérivés.
Mais cette structure de gauche s'essouffle. Elle n'arriveà
rien de concret. Elle va être concurrencée par l'autre
sous-groupe, qui veut lui damer le pion sur l'échiquier des
contacts, sur l'échiquieroù s'élabore la défaite
de la France en Algérie.
b) Ce second sous-groupe,
quant à lui, s'identifie à une structure qui se dit
de droite. Elle prétend être seule capable d'obtenir
en Algérie un "cessez-le-feu en Algérie avant là
victoire". De l'imposer aux Français. Conduisant ainsi une
fraction importante de nos compatriotes de droite à souscrire
à l'abandon de l'Algérie par ruse, par tromperie,
par envoûtement. Ces manoeuvriers, conduits par le général
De Gaulle cette fois, fourniront à la première structure
socialo-communiste l'appui décisif qui lui ma nque. L'appui
d'une fraction non négligeable de la France traditionnelle.
Celle qui va à la messe, qui défend l'école
libre, qui parfois a chanté "Maréchal nous voilà",
qui a adhéré en 1946 au MRP (3), plus tard au
RPF (4), et qui ne veut plus affronterun conflit. La paix,
la tranquillité, voilà ce qui la motive et qui laconduira
à êtrecomplice, en se couvrant les yeux d'une main
capitularde,de l'assassinat de la province française d'Algérie.
Puis de porter une grande responsabilité dans les massacres
de harkis par dizaines de milliers, dans la fusillade d'Alger du
26 mars 1962, dans le massacre d'Oran du 5 juillet 1962. Qui portera
sa responsabilité dans l'enlèvement de plusieurs centaines
de nos concitoyens, jamais retrouvés. Qui n'exigera pas que
nous soient rendus nos soldats prisonniers du FLN, disparus à
jamais.
4 - En quatrième lieu, c'est le général De
Gaulle. Le FLN par l'intermédiaire de Ferhat Abbas et Boumendjel,
mais aussi par l'intermédiaire de ses alliés tunisiens
Bourguiba et l'ambassadeur de celui Mohamed Masmoudi, sait depuis
le printemps 1956 que De Gaulle est partisan de l'Algérie
indépendante. "Du délestage économique du boulet
algérien", a-t-il déclaré. Il l'a affirmé
sans ambiguïté à Boumendjel, au printemps 1956,
ainsi qu'à l'écrivain autrichien Arthur Rosenberg.
C'était à Paris rue de Solferino, dans les locaux
de l'ancien RPF. Il entretient par ailleurs des contacts avec le
CNRA grâce aux deux personnalités que nous venons de
nommer et grâce à Gaston Palewski, ambassadeur de France
au Vatican.
Le champion de l'Algérie indépendante
est ainsi élu. Par le FLN et ses alliés tunisiens.
C'est De Gaulle, "le plus illustre des Français", déclarent
Masmoudi et Ferhat Abbas.
Il faudra donc canaliser le "torrent Algérie
française". Comment faire naître l'événement
qui va le transformer en "torrent anti-Algérie française
?" C'est en réalité Bourguiba qui se situe à
l'origine des manoeuvres, tragiques et sanglantes, qui déclencheront
le 13 mai 1958.
Au début de l'année 1958 Bourguiba
accorde une interview publiée dans la revue des Deux Mondes.
Dans cet article le "Combattant suprême" divisait les Français
en deux catégories : les Sudistes et les Nordistes. D'après
lui les Nordistes acceptent la mort de l'Algérie française.
"Les Sudistes ne l'accepteront jamais" dit-il.
Il précise :
"Les Sudistes sont prêts à tout pour
garder l'Algérie. Ils se préparent à un coup
de force militaire."
Il ajoute en substance : "Seul, le général
De Gaulle sera capable de les contrôler et de les mater. D'autant
plus facilement que ce sont ces mêmes Sudistes qui feront
appel à lui et qui l'installeront au pouvoir."
Mais comment mettre en marche cette conjuration
anti-Algérie française ?
Voici la succession des événements
au plutôt des opérations.
Le capitaine Allard commande un quartier tout
près de la frontière tunisienne. Pas loin d'un cantonnement
de fellagahs situé en territoire tunisien. Pas loin de Sakiet-Sidi-Youcef.
Dans la nuit du 10 au 11 janvier 1958, il est informé par
son commandant de secteur, d'une tentative de passage de la frontière
par une bande rebelle. On lui certifie que le renseignement est
parfaitement recoupé. En conséquence, il reçoit
l'ordre de monter une embuscade et d'intercepter le détachement
ennemi. Pour le capitaine Allard, ce n'est pas un problème.
C'est un officier aguerri. Il dispose d'un effectif de soldats expérimentés.
Il sélectionne 43 hommes du 23ème RI et du 18ème
Dragon. Pour ces hommes courageux et entraÎnés, c'est
suffisant pour monter une embuscade.
Mais surprise ! Il tombe sur une force de
300 fellouzes ! 3 katibas fortement armées. C'est, certes,
un traquenard. Mais ce sont nos soldats qui y tombent ! Car
le renseignement était un piège tendu par le FLN et
par la Tunisie, dans le seul but de faire du bilan. 300 hommes passent
donc la frontière. Ils disposent de toute la logistique conventionnelle
: liaisons radio, renseignements fournis par l'armée tunisienne.
Par dessus le marché ces 300 hommes sont véhiculés
par des camions de la garde nationale tunisienne jusqu'à
la frontière. L'accrochage est dur. Les fells sont repoussés
avec de lourdes pertes. Mais ils sont protégés dans
leur repli vers la Tunisie par des tirs de mitrailleuses et de mortiers
qui partent des crêtes tunisiennes. 14 de nos soldats sont
tués. Et surtout, 4 hommes sont faits prisonniers par le
FLN. Ils sont emportés en territoire tunisien. Parmi eux,
Richomme, Decourtreix, du 23ème RI et Feuillebois du 18ème
Dragon.
Retenons les noms de ces trois fils de France.
Insistons, avec vigueur, sur cette anomalie opérationnelle
de ramener des prisonniers en Tunisie. Car l'accrochage avait été
dur. Ils avaient eu le temps, avant l'arrivée des renforts
français expédiés de toute urgence, de massacrer,
d'éventrer et d'émasculer 14 soldats français.
Pourquoi donc s'encombrer de prisonniers et les transporter de l'autre
côté de la frontière ? Nous verrons l'usage
tactique décisif qui sera fait par l'ennemi de ces soldats
capturés.
A la suite de ce drame, le colonel Duval commandant
de l'aviation du Corps d'Armée de Constantine, ordonne l'intensification
des opérations de reconnaissance sur la Tunisie, tout près
de la frontière. Il faut à tout prix localiser les
assassins de nos soldats. Et si possible découvrir le lieu
de détention de ces infortunés prisonniers.
Le 13 janvier 1958, un de nos avions est abattu
par un violent tir de la DCA tunisienne. L'équipage est sauvé.
Au début du mois de février 1958, un autre appareil
est sévèrement touché. Il réussit néanmoins
à atterrir à l'ouest de la frontière tunisienne.
Son équipage est recueilli par une patrouille française.
Précisons que ces tirs de DCA constituent
en eux-mêmes une véritable provocation. En effet, en
cas d'un survol national par des aéronefs étrangers,
les tirs de défense aérienne doivent obéir
à une procédure prévue et codifiée par
les Nations Unies. Or les avions français n'étaient
pas agressifs. Ils relevaient des informations dans le but de protéger
nos soldats.
Le général Jouhaud, commandant l'aviation
en Algérie, demande à son supérieur, le général
Salan, de solliciter du général Ely, chef d'état-major
général de l'armée, l'autorisation de déclencher
un raid de riposte. Le généra Ely ne peut donner cet
ordre sans l'accord de son gouvernement. Il transmet très
vite cependant son feu vert pour un raid de représailles.
Le gouvernement de la IVème République est donc d'accord.
Se déclenche alors le raid contre la base
ennemie de Sakiet-Sidi-Youcef., le 8 février 1958. L'escadrille
française est composée de onze B25, six Corvair, huit
Mistral. La base est détruite.
CE BOMBARDEMENT, APRES L'ENLEVEMENT DES QUATRE
PRISONNIERS FRANCAIS, CONSTITUE, LE MOMENT CRUCIAL DE LA CONJURATION
DU 13 MAI. D'après le général Jouhaud, plusieurs
dizaines de fellagahs ont été tués par ce raid
aérien. D'après Bourguiba, n'ont été
tués que des femmes, des enfants, des combattants blessés.
Il est plus logique d'accorder du crédit à Radio Tunis.
En effet, ce raid étant la conséquence d'une provocation
montée de toutes pièces par une collusion FLN-Bourguiba,
il paraît impensable de concevoir qu'un effectif de combattants
valides ait été volontairement soumis au bombardement
de nos avions. Les combattants fellouzes repérés antérieurement
par nos appareils furent très opportunément remplacés
par des victimes innocentes, pour les besoins de cette conjuration.
Effectivement Bourguiba nous livra, de l'événement,
une exploitation démentielle, délirante. "Un crime
contre l'humanité !" La France est mise en accusation. Il
réclame des sanctions internationales. L'ébranlement
émotionnel atteint très opportunément les Anglo-Saxons,
qui osent proposer "leurs bons offices", pour la recherche de la
paix en Algérie.
Colère à Paris ! Colère en
Algérie Cette intervention de l'étranger dans nos
affaires est inacceptable. L'ambiance est telle qu'à Alger
on prévoit une manifestation. Une "aimable" manifestation.
Pour aboutir finalement au "gentil" défilé du 26 avril
1958 qui regroupe les associations d'anciens combattants et les
mouvements nationaux.
Alger gronde. Alger gueule. mais Alger "ne se
déclenche pas". Tout se déroule "dans le calme et
la dignité".
Le plus déçu par le calme des Algérois,
c'est le FLN. Ces Algérois sont vraiment trop mous Quand
vont-ils se décider à faire la révolution ?
Il faut donner un coup d'accélérateur. Car il est
impératif qu'un coup de force se déclenche à
Alger. C'est nécessaire au FLN, à Bourguiba... et
à leur complice parisien. L'âme du complot. L'homme
de Colombey, Charles De Gaulle.
Tout s'accélère tragiquement à
partir du 9 mai 1958. Le FLN publie à grands coups médiatiques
un effroyable communiqué. Est annoncée l'exécution
de trois soldats français : René Decourtreix, Robert
Richomme, du 23ème RI et Jacques Feuillebois du 18ème
Dragon. L'assassinat de ces h ommes s'est accompli le 30 avril 1958.
Quatre jours après la manifestation du 26 avril, jugée
trop molle par le FLN. Ces quatre soldats faits prisonniers lors
de l'accrochage du 11 janvier 1958, ont été jugés
à toute allure par un tribunal militaire FLN. Celui-ci prit
grand soin d'acquitter l'un d'entre eux. Ce qui permit au FLN, le
plus sérieusement du monde, de démontrer son objectivité
dans le jugement de ces "criminels de guerre".
A Alger c'est l'horreur ! La rage évolue
vers la haine. Nous réclamons justice. Nous réclamons
vengeance. Alger explose ! Alger se jette dans la rue, en masse,
et demande que l'on venge nos trois soldats assassinés !
Alger veut mettre à bas un gouvernement qui passe son temps
à baisser culotte devant les terroristes de l'anti-France.
Et le voici ! Il est là ! Il est arrivé
ce fameux 13 mai 1958 Avec son enthousiasme, son délire,
sa connerie ! J'y participe bien évidemment. Je pénètre
avec les émeutiers dans les locaux du Gouvernement Général
d'Algérie, le fameux GG. En accord avec mon camarade Ortiz,
j'essaye de limiter la casse : "Occupez les lieux ! Mais ne détruisez
rien !"
Je balance quelques claques, quelques marrons.
Puis, dépassé par les événements, je
laisse faire. La foule est décérébrée.
Ca gueule, ça chante les Africains et la Marseillaise. Et
ça continue de casser.
Je remarque tout à coup le général
Allard en personne. Le commandant du Corps d'Armée d'Alger.
Il observe la manifestation, immobile dans l'angle d'un escalier.
D'un calme hautain, sceptique, mais pas hostile. Je n'hésite
pas à l'interpeller avec correction. Le chahut est tel que
je suis obligé de hurler pour lui dire
"Mon général, l'armée doit mettre à
la porte tous les fossoyeurs de l'Algérie française
!"
En toute sincérité, ce jour-là, le 13
mai 1958, j'ai l'impression d'avoir formulé quelque chose
qui ressemble à une imprécation digne d'un Caton !
Aujourd'hui quand il m'arrive d'évoquer le souvenir de cette
phrase, j'éclate de rire devant ma naïveté, mon
idiotie. J'aurais dû crier :
"Mon général,
prenez le pouvoir, fusillez tous les traîtres et assassins
présents en Algérie. Menacez le FLN d'un massacre.
Faites baisser culotte à Bourguiba pour l'assassinat de nos
soldats ! Faites la révolution !"
Mais le général
Allard se situait à des années-lumière de ces
considérations martiales et révolutionnaires. Il me
répond d'un ton pondéré et courtois :
"Mon cher monsieur,
si nous
faisons tuer nos garçons en Algérie, c'est bien pour
la garder. Mais, dites-moi, avez-vous une idée de l'origine
de cette Journée que nous sommes en train de vivre ? Qui
se situe derrière tout ça ? C'est trop beau pour être
vrai."
Quelques
heures plus tard on entend le général Massu. Celui-ci,
qui n'était au courant de rien EN THEORIE, s'adresse à
la foule depuis le balcon du GG :
"Nous
n'accepterons jamais les décisions d'un gouvernement d'abandon...
Nous supplions le général De Gaulle de faire entendre
sa voix."
Intervient
à son tour le général en chef, Raoul Salan :
"Vive l'Algérie
française !"
Et,
parce que Léon Delbecque le lui souffle, il ajoute :
"Vive De Gaulle !"
La
nuit est en train de tomber sur le forum d'Alger. Mon vieux camarade
Sigüenza est à mes côtés. Je l'entends
dire :
"Nous sommes lésés ... avec un B majuscule."
Les
gaullistes qui sont présents, ignorent évidemment
les intentions du général De Gaulle. Quelques jours
plus tard Soustelle arrive. Il veut imposer le gaullisme en Algérie.
Inconscience ? Crime ? Pourquoi S'interroger ? Parce que Soustelle
est parfaitement informé des projets véritables du
général De Gaulle.
Mon
camarade et frère d'armes Serge Jourdes m'a rappelé
quelque chose, il y a quelques années :
"Quelques
heures avant l'arrivée de son mari, madame Soustelle converse
avec monsieur Weckel, le grand patron de l'EGA (5), pour
lui
déclarer que si les Algérois étaient informés
de la teneur des propos confiés par le général
De Gaulle à Soustelle sur le sort de l'Algérie, ils
lui réserveraient certainement un autre accueil."
L'opération
est déclenchée. De Gaulle entreprend l'assassinat
de l'Algérie française aux cris de :
"Je
vous ai compris... Des Français à part entière...
Vive l'Algérie française..."
Quand
on évoque le 13 mai 1958 il faut éviter les termes
de "promesses bafouées", de "parjure". C'est uniquement pour
se débarrasser de l'Algérie française qu'il
vient de prendre le pouvoir. Mais pour conduire sa mission à
bonne fin il lui faut encore manoeuvrer. Ces cris d'encouragement
étaient les seuls qu'il pouvait pousser, compte tenu de l'ambiance
locale et de l'état d'esprit national. Bourguiba, le FLN
et luimême ont réussi cependant à contrôler
le torrent Algérie française pour le transformer en
rivière rampante et soumise.
A
Paris, dans un bureau feutré de la DST, existe un dossier.
Bourré de dynamite.
C'est le dossier de la collusion De Gaulle-FLN établie depuis
1956. Le dossier des contacts secrets que le général
De Gaulle entretient avec les rebelles depuis cette date. Le dossier
de la conjuration contre la France. Des influences extrêmement
lourdes ont interdit que l'on sorte l'affaire sur le plan juridique.
Pour ces fonctionnaires, il est parfaitement établi que l'avènement
de De Gaulle sera le résultat d'une manoeuvre montée
par le FLN avec l'appui de Bourguiba. Manoeuvre payée tout
d'abord par la mort des quatorze soldats français massacrés
dans l'embuscade du 11 janvier 1958. Massacre complété
trois mois plus tard par l'assassinat de Richomme, Decourtreix et
Feuillebois, exécutés le 30 avril 1958. Ont participé
à cette conjuration contre la France des personnalités
en renom, Gaston Palewski, ambassadeur de France au Vatican et Olivier
Guichard.
Le
grand patron de la DST n'y tient plus. Il veut intervenir et faire
échouer la conjuration. Il dispose de relations privilégiées
dans les milieux des services secrets français. Il fait expédier
à Alger deux officiers parachutistes, anciens SAS auprès
du général Massu. Ils l'informent des intentions réelles
de De Gaulle. Ils lui proposent une procédure... de neutralisation
définitive... Tout cela m'a été confié
en 1974, dans une maison d'Argenteuil, par le commandant Botella,
ancien combattant SAS lui-même et ancien compagnon d'armes
des deux émissaires envoyés auprès de Massu.
Celui-ci ne veut rien entendre. C'est en toute connaissance de cause
qu'il s'est soumis à De Gaulle. Il joua lui aussi la comédie
de l'Algérie française.
Avant
d'être l'élu des Français, De Gaulle fut l'élu
du FLN. C'est le FLN qui le propulsa au pouvoir, grâce à
l'assassinat des trois soldats français le 30 avril 1958.
Voilà
la signification réelle du 13 mai 1958.
Docteur Jean-Claude PEREZ
(1) CNRA : Conseil National de la Révolution Algérienne,
fondée en 1956 après le congrès de la Soummam.
(2) CCE : Comité de Coordination et d'Exécution
créé dans les mêmes circonstances.
(3) MRP : Mouvement Républicain Populaire.
(4) RPF : Rassemblement du Peuple Français.ci à Paris,
(5) EGA Electricité-Gaz d'Algérie.
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Présentation :
Le Docteur Jean-Claude
Pérez, un des chefs historiques de l'OAS à l'échelon
national, n'hésite pas à bousculer les idées
reçues. Il remet en cause certaines vérités
"bibliques et canoniques", défendues par ceux qui restent
soumis au carcan du politiquement correct.
Entre 1957 et 1965 il a connu la prison, à Barberousse,
à Maison-Carrée, à la Santé, en
Espagne, en Amérique latine et en Suisse. Il fut condamné
à mort par contumace. Amnistié le 30 juillet
1968, il effectua une seconde carrière de médecin
à Paris dans le XVème arrondissement.
Agé de
80 ans il jouit de la retraite des justes.
Il tient à
préciser qu'il n'a jamais été parachutiste.
Début
Il est auteur de 4 ouvrages:
-Le sang d'algérie (ISBN 2-915461-93-7)
-Debout dans ma Mémoire (ISBN 2-91541-96-1)
-Vérités tentaculaires sur l'OAS et la guerre
d'Algérie (ISBN 2-978-2-35374-0003-1)
-L'Islamisme dans la guerre
d'Algérie (ISBN 2-915461-06-6)
Aux Editions Dualpha, collection "Vérités
pour l'Histoire"
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