Une messe aura lieu pour le repos de l'âme du colonel ARGOUD

en l'Eglise Saint-Nicolas-du-Chardonnet le samedi 19 juin à 10 h 30

 

Le Colonel Antoine ARGOUD nous a quittés

 


 

Un grand Français, Ie colonel Argoud

 

" Aussi longtemps qu'une civilisation reste capable de se battre pur assurer son destin, aussi longtemps qu'en elle subsiste un instinct vital, suffisamment fort, la Partie n est pas perdue. " Tel était le credo du colonel Antoine Argoud qui, né en juin 1914, s'est éteint le 10 juin à l'hôpital de Vittel.

Polytechnicien, ancien de Saumur, de l'Armée d'Afrique, de 1'état-major de de Lattre, il commanda en Algérie le 3è Régiment de chasseurs à cheval. Chef d'état-major du corps d'armée d'Alger, il compta parmi les principaux officiers partisans inconditionnels de l'Algérie française, ce qui le conduisit tout naturellement à être la cheville ouvrière du putsch d'avril 61.

Après l'échec, il rejoignit à Madrid le général Salan.

Condamné à mort par contumace, il luttera. à travers l'Europe. aux côtés de Georges Bidault et de Jacques Soustelle ' au 25 février 1963. Ce 'jour-là, une bande de barbouzes gaullistes l'enlève à Munich pour le ramener à Paris où il sera condamné à la détention perpétuelle par la Cour de sûreté de l'Etat. Estimant à bon droit son enlèvement illégal, il refusera de s'exprimer mais la personnalité de ce petit homme gris et silencieux était telle qu'elle domina toutes les audiences.

Lui qui pouvait prétendre à une carrière militaire exceptionnelle avait préféré rester fidèle aux populations qu'il avait eu pour mission de défendre. En 1974, libéré, il avait écrit un livre important, " La décadence, l'imposture et la tragédie ".

" L'Algérie m'a rongé sans aucune connotation politique. Ce feu était avant tout d'un ordre moral.. ", déclarait-il récemment dans une interview.

Rivarol du 18/06/2004


 

"ANTOINE ARGOUD EST MORT"

 

Ce n'est point, l'on s'en doute, par irrespect que je n'ai pas mentionné le grade de l'homme dont la carrière militaire, interrompue pour cause d'honneur et de fidélité, se serait poursuivie et achevée dans une constellation d'étoiles, s'il eut accepté, comme tant de ses camarades, de se parjurer et de se renier.

En effet, celui qui fut le plus jeune Colonel de l'Armée Française était certes un soldat, mais il était avant tout et surtout un Homme aux vertus les plus hautes d'abnégation, de courage et de loyauté envers sa Patrie, qu'il plaçait au-dessus de tout, mais aussi envers les hommes que ses serments, prononcés au nom de la France, avaient engagés à mes côtés dans cette guerre d'Algérie que l'armée avait gagnée, mais que le pouvoir politique gaulliste avait transformée en défaite.

En ce jour de deuil, il ne convient pas d'épiloguer sur cette tragédie française qui a conduit les meilleurs des Fils de France devant les poteaux d'exécution, dans les geôles gaulliennes, et qui a laissé les autres brisés, dans leur cœur et dans leur âme.

Il convient seulement de se recueillir, de penser à l'homme et au chef admirable que fut Antoine Argoud, et d'apporter à Madame Argoud sa veuve, à sa famille et à ses deux fils officiers de parachutistes le témoignage de respect, d'admiration et d'infini regret, de ceux qui ont connu et servi sous les ordres de l'homme qui, au mépris de sa vie et de sa liberté, osa s'élever contre la trahison gaullienne au Putsch d'Avril 1961, puis dans l'OAS, et jusque dans les prisons où l'avait conduit l'ingratitude et l'inconscience du peuple français.

Adieu mon Colonel…

Celui que l'écrivain pied noir Jean Brune qualifiait de "dernier Paladin du monde occidental" a rejoint la petite phalange de ses camarades d'infortune et de fidélité, les Colonels Gardes et Godard, le Commandant Guillaume, le Général Salan, et tous ceux qui, il y a quarante ans, on écrit une page d'histoire qui ne convient plus à ce pays, celle de l'Honneur.

 

Gilles Buscia

Président d'honneur du Cercle de Nice.


Hommage à Antoine Argoud par Yves HENRY


Dernière heure

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