Compte-rendu Congrès Véritas 2008

Le Congrès de l'association Véritas a eu lieu le samedi 20 septembre 2008 au Palais des Congrès Acropolis de Nice en présence des représentants des associations de rapatriés et de la municipalité. Le Président Joseph Hattab Pacha leur a souhaité la bienvenue ainsi qu'à un public nombreux et attentif. La Déléguée Générale, Madame Anne Cazal a retracé avec émotion la vie de Maître René Blanchot, vice-président décédé le 1er Mars 2008 et a intronisé Madame Geneviève de Ternant, élue par le bureau de l'A.G . pour le remplacer.

Maître Courbis, avocat de l'association, a fait le point des poursuites judiciaires en cours dans un exposé clair et motivé  qui a convaincu le public du bien fondé des actions menées avec détermination. Il s'agit du déni de justice envers les Harkis dont la Cour Européenne des Droits de l'Homme est saisie et de la plainte au Tribunal de Grande Instance de Paris concernant l'apologie de crimes de guerre par le film télévisé « Les porteuses de feu ».

Madame Nicole Guiraud, victime de l'attentat du Milk-bar d'Alger a retracé les terribles heures vécues par elle-même et son père, également blessé. Ce fut un moment d'intense émotion.

Puis le Docteur Pierre Catin présenta l'uvre de l'écrivain algérien Boualem Sansal a qui fut remis le Prix Véritas 2008 par le Président Hattab Pacha. Le récipiendaire su trouver les mots pour dire son attachement à la vérité historique et à l'uvre entreprise par Véritas pour la promouvoir. Il sut trouver le chemin du cur d'un public pied-noir en majorité auquel le rattache sa culture et sa profonde intelligence. Il fut très applaudi et devait, quelques heures plus tard, signer un grand nombre de son livre remarquable : « Le Village de l'Allemand » (Editions Gallimard) qui lui a valu également de nombreux autres prix littéraires prestigieux.

Jean Favarel, vice-président de l'ADIMAD, exposa les problèmes soulevés par la présence dans le cimetière de Marignane de la stèle aux morts pour l'Algérie Française déclarée intolérable par les intolérants !

Eliane Sallabery souleva l'enthousiasme par sa harangue en faveur du souvenir de tous ceux qui ont sacrifié leur carrière, leur famille et souvent leur vie pour que vive cette Algérie Française : des souvenirs personnels percutants que devaient, un peu plus tard, enrichir encore des personnes dans la salle.

Jean-Marie Avelin fils aîné d'Anne Cazal, dans un texte intitulé : « Un Homme, ça s'empêche » en mémoire du Premier Homme d'Albert Camus, fit un vibrant appel aux enfants et petits-enfants des rapatriés afin que le flambeau soit transmis et que le souvenir d'une épopée grandiose soit partagée par les plus jeunes générations qui n'ont pas connu la terre de leurs ancêtres. Le même thème devait être repris par la nouvelle déléguée aux rapatriés de la récente municipalité niçoise, Madame le Docteur Agnès Rampal, qui, bien jeune aussi lors du « rapatriement » dans l'horreur avoua avoir appris en ce congrès bien des choses que par délicatesse et pour ne pas faire peser sur leurs enfants le poids de leur malheur, les parents ont sinon caché, du moins édulcoré. Elle justifiait ainsi la tenue de nos réunions où les voiles obscurantistes du politiquement correct se lèvent dans la liberté des propos tenus par les derniers témoins.

Nous devons aussi rendre grâce à ceux qui ont uvré pour la réussite de ce congrès et en particulier à Alain Avelin qui s'est dépensé sans compter. Mais il y aurait trop à citer.

A travers la personnalité attachante de l'écrivain Boualem Sansal et les propos de notre président se dessinait l'espoir d'une vision sereine qui concrétise enfin le titre de notre congrès, « La France et l'Algérie, une histoire en partage ».

      Geneviève de Ternant